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mercredi 12 juin 2024

Des parlementaires africains renforcent leurs compétences en matière de gouvernance de l’Internet

Par June Okal, responsable principale en charge de la relation de l’ICANN avec les parties prenantes en Afrique orientale et australe

Des parlementaires africains renforcent leurs compétences en matière de gouvernance de l’Internet

Le 8 juin, des parlementaires africains du Réseau parlementaire africain sur la gouvernance de l’Internet (APNIG) se sont donné rendez-vous pour une importante séance de renforcement des capacités consacrée à l’évolution de la gouvernance de l’Internet à travers le continent. L’événement a été organisé par la Coalition pour une Afrique numérique dans le cadre de son initiative de renforcement des capacités des gouvernements et des décideurs en matière de gouvernance de l’Internet. La session a débuté par les allocutions d’ouverture et de bienvenue de Pierre Dandjinou, vice‑président en charge de la relation de l’ICANN avec les parties prenantes mondiales de la région Afrique, et de Mme Lydia Akanvariba, députée de la République du Ghana, qui ont donné le ton du travail collaboratif qui allait guider les discussions de la journée.

 

Jazid Akanho, spécialiste principal et responsable de la relation avec la communauté technique (Moyen-Orient et Afrique), a animé une session très instructive sur le système des noms de domaine (DNS) en Afrique.  Il a présenté des problématiques incontournables telles que l’utilisation malveillante du DNS et les stratégies d’atténuation, les conclusions de l’étude sur le secteur des noms de domaine en Afrique commandée par l’ICANN en 2023 et l’importance des domaines de premier niveau géographiques (ccTLD) et des domaines de second niveau à deux lettres. La présentation a attiré l’attention sur la nécessité d’accroître l’implication de la communauté technique pour renforcer l’infrastructure de l’Internet en Afrique.

 

Après une photo de groupe et une pause, les discussions ont abordé la question de l’acceptation universelle et des noms de domaine internationalisés. Yaovi Atohoun, directeur des opérations et responsable de la relation avec les parties prenantes en Afrique, a insisté sur l’importance de veiller à ce que tous les noms de domaine et adresses électroniques valides soient pris en charge, quel que soit leur script, langue ou longueur, afin de promouvoir l’inclusion et la diversité dans l’espace numérique.

 

Les discussions de la journée se sont terminées par une session consacrée à la prochaine série de nouveaux domaines génériques de premier niveau (gTLD). L’accent a été mis sur l’importance d’une participation et d’un engagement actifs de l’Afrique dans cette nouvelle série, étant donné les avantages que peut en retirer l’Afrique sur le plan social, économique et de la croissance numérique.

 

L’atelier parlementaire a mis en évidence l’un des objectifs de la Coalition : renforcer les capacités techniques afin d’ouvrir la voie à un avenir numérique plus dynamique et plus inclusif pour le continent.

 

En outre, la délégation de l’APNIG a assisté à la réunion gouvernementale de haut niveau de l’ICANN (HLGM) tenue le 9 juin en marge de l’ICANN80 et présidée par la ministre rwandaise des TIC et de l’Innovation. L’objectif de la réunion gouvernementale de haut niveau est de sensibiliser les responsables politiques au rôle central que joue l’ICANN dans d’importants aspects techniques de la gouvernance de l’Internet et à son impact direct sur des questions essentielles liées aux TIC, telles que la cybersécurité et la connectivité numérique significative.

 

La sénatrice Catherine Mumma, députée de la République du Kenya et membre du comité fondateur et du comité exécutif de l’APNIG, a participé à la session consacrée à la coopération et à la gouvernance. Elle a salué les efforts consentis par l’ICANN pour inviter les législateurs et a souligné l’importance de l’écosystème de l’ICANN, tout en reconnaissant que les gouvernements, représentés par le Comité consultatif gouvernemental (GAC), s’étendent au-delà de la branche exécutive. Les pouvoirs législatif et judiciaire doivent également être impliqués. La sénatrice Mumma a par ailleurs plaidé en faveur d’une collaboration multipartite afin de développer les capacités dont les législateurs ont besoin pour à la fois servir et protéger les citoyens qu’ils représentent.