L'actualité de ce Projet
lundi 14 avril 2025
Nodumo Dhlamini, directeur, Services TIC et gestion des connaissances, Association des universités africaines
Abdul Manaf Sulemana, responsable de projet UA, Association des universités africaines
Alors que les universités africaines effectuent d’importantes avancées en matière d’adoption de l’acceptation universelle (UA), la prochaine étape concerne l’intégration durable. Après des années de progrès, avec la mise à niveau des systèmes de messagerie et la mise en conformité des sites web, les universités doivent désormais se concentrer sur l’intégration de l’UA dans leur culture, leurs politiques numériques, leurs programmes d’études et leurs partenariats. Ce faisant, elles renforceront non seulement dès maintenant l’accessibilité des étudiants et du corps enseignant, mais se positionneront également sur la voie d’un succès pérenne dans le domaine de l’économie numérique.
Au-delà de l’adoption : l’impact plus général de l’UA
La véritable utilité de l’UA réside dans son impact global sur la société, le secteur académique et l’économie. En créant des systèmes numériques inclusifs, les universités non seulement lèvent les obstacles freinant leurs propres communautés, mais elles ouvrent aussi la voie à un avenir numérique plus équitable sur tout le continent.
Perspectives d’emploi et développement de compétences : l’adoption de l’UA ouvre de nouveaux marchés de l’emploi. Si un plus grand nombre d’universités adoptent les normes de l’UA, on assistera à une augmentation de la demande en professionnels formés aux noms de domaine internationalisés (IDN) et à l’internationalisation des adresses de courrier électronique (EAI). Les diplômés dotés de ces compétences seront extrêmement recherchés dans le secteur des technologies ainsi qu’au sein de gouvernements et d’organisations internationales. Ils seront prêts à travailler dans une économie numérique mondiale de plus en plus axée sur l’inclusion.
Des partenariats de recherche renforcés à l’échelle mondiale : les universités ayant adopté l’UA seront en mesure de collaborer sans difficulté avec des institutions internationales. En prenant en charge l’ensemble des scripts de domaine et des formats de messagerie électronique, ces universités lèvent les obstacles techniques aux partenariats de recherche mondiaux, aux échanges d’enseignants et aux collaborations entre étudiants. Cela permet d’obtenir des résultats de recherche plus satisfaisants, de renforcer la visibilité universitaire et d’augmenter les possibilités de financement à l’échelle mondiale.
Une plus grande adoption des technologies dans différents secteurs : à mesure que les établissements d’enseignement supérieur prennent les devants en matière d’inclusion numérique, leur influence s’étend au-delà du secteur académique. Le secteur privé, les entreprises locales, les gouvernements et les startups du secteur des technologies suivront l’exemple des universités pour réussir leur transformation numérique. Cela accélérera l’adoption de l’UA dans différents secteurs et contribuera en fin de compte à l’émergence d’un écosystème numérique plus homogène et inclusif sur tout le continent africain.
Quelles sont les prochaines étapes pour les universités africaines ?
Afin de garantir que l’UA deviendra la nouvelle norme, les universités africaines doivent continuer à investir dans leurs infrastructures numériques et promouvoir une culture de l’inclusion. Pour poursuivre sur cette lancée, plusieurs étapes critiques les attendent.
Intégration dans les programmes d’études : pour assurer un succès à long terme, l’intégration des principes de l’UA dans les programmes d’études informatiques est essentielle. Les universités doivent enseigner aux futurs professionnels l’importance des technologies inclusives, allant de la conception de systèmes prenant en charge les IDN et l’EAI à la construction d’un Internet plus accessible. Ce faisant, elles préparent les étudiants à porter la transformation numérique non seulement dans le secteur académique mais également dans le secteur des technologies et d’autres secteurs.
Changement des politiques institutionnelles : l’adoption de l’UA doit être intégrée dans les politiques informatiques des universités. Faire de l’UA une norme obligatoire pour l’ensemble des systèmes numériques, des messageries aux sites web, témoignera de l’engagement d’une université en faveur de l’inclusion. En officialisant l’UA dans leurs politiques, les universités poseront les fondements d’une infrastructure numérique à la fois durable et évolutive.
Partenariats pour une innovation continue : la collaboration reste un élément clé de la réussite de l’adoption de l’UA. Les universités doivent continuer à s’associer à des entreprises technologies, à des gouvernements et à des organisations internationales telles que l’ICANN pour accéder à des ressources, partager de bonnes pratiques et affiner des stratégies de mise en œuvre. La Coalition pour une Afrique numérique, grâce à des initiatives telles que le projet « L’UA dans les institutions académiques » mené en partenariat entre l’AUA et l’ICANN, joue un rôle primordial en accompagnant les universités dans la mise en conformité de leurs systèmes avec l’UA. Ce partenariat met à disposition les ressources, l’expertise et les infrastructures nécessaires au déploiement des efforts tout en permettant aux universités de prendre part aux projets plus larges de transformation numérique sur lesquels se concentre la Coalition sur tout le continent, tels que le renforcement d’une connectivité significative et l’amélioration de l’infrastructure du système des noms de domaine.
Planifier la voie à suivre : actions clés des universités
Pour les universités toujours en cours d’adoption de l’UA, les prochaines étapes sont claires :
L'adoption de l'UA par un nombre croissant d'universités permet non seulement d'améliorer l'accessibilité pour leurs propres étudiants et leur corps enseignant, mais aussi de donner un exemple puissant au reste de l'Afrique et au-delà. Ces universités deviendront des leaders de l’inclusion numérique, de véritables moteurs du changement au sein de leurs institutions et dans l’ensemble de l’écosystème numérique.
La voie à suivre
L’adoption de l’UA n’est plus facultative : elle est indispensable pour que les universités africaines restent compétitives et connectées à l’échelle mondiale. La transformation numérique de l’enseignement supérieur africain est bien engagée, mais beaucoup reste encore à faire. Les universités qui dès à présent intègrent l’UA dans leurs stratégies informatiques, leurs programmes d’études et leurs politiques s’assureront de rester à la pointe de l’inclusion numérique et deviendront une véritable référence pour la prochaine génération d’institutions académiques.
Il est temps de passer à l’action. Les universités doivent donner la priorité à l’adoption de l’UA, en mettant à niveau leur infrastructure informatique et en intégrant les principes de l’UA dans leurs programmes universitaires. Ce faisant, elles créeront un environnement académique plus inclusif, accessible et mondialement connecté pour tous.